Rénovation d'un Range Rover Classic 1992

Rénovation d'un Range Rover Classic 1992

Rouille habitacle

Même si, au départ, il ne s'agissait que de refaire les moquettes intérieures, cet article fini indiscutablement dans la catégorie "carrosserie". Car sous les moquettes, j'ai trouvé un tapis de mousse épaisse.

 

Ce tapis était très détérioré, surtout côté conducteur. Il est constitué d'une mousse très dense d'environ 20mm d'épaisseur recouverte d'une couche de caoutchouc de 3mm. Cette dernière tombe en morceaux et la mousse en dessous est très "tassée" là où les pieds du conducteurs étaient posés.

 

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Mais la mauvaise surprise vient lorsque je regarde sous cette mousse. Je découvre avec stupeur beaucoup d'humidité et surtout de la rouille en grande quantité. Devant l'ampleur du désastre je retire complètement ce tapis de mousse (d'une seule pièce pour les deux places avant et qui nécessite de retirer, outre la console centrale déjà démontée, la "dashboard" inférieure. Et voilà le résultat...

 

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Côté conducteur, c'est rouillé, certes mais finalement c'est assez superficiel. Après avoir gratté avec une brosse métallique, je constate que le métal n'est pas trop attaqué en profondeur. Un bon traitement anti-rouille et une peinture adéquate pourrait suffire.

 

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Mais paradoxe anglais (je ne vois pas pourquoi les paradoxes seraient toujours allemands), c'est côté passager que c'est le plus abîmé, on passe carrément à travers la caisse !

 

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Bon là, ça dépasse largement mon seuil de compétence. Je vais devoir appeler quelqu'un pour m'aider.

Un ami me conseille un petiti garage qui ferait de la soudure en carosserie. Je les contacte. LA jeune fille au bout du fil se propose de venir voir le véhicule chez moi dès demain (jour férié). Si, ça existe !

 

 Demain c'est demain, mais je vous raconte, promis.

 

.../...

 

Demain, c'était il y plusieurs semaines de cela. Autant le dire tout de suite, personne n'est venu voir mon histoire de soudure, à vrai dire le contraire m'aurait surpris.

A partir du moment où j'ai bien compris que je ne pourrais compter que sur moi même, j'avais deux options principales :

 

1. Me lancer dans la soudure... Acheter un petit poste à souder MIG, de la tôle, une disqueuse pour découper les portions rouillées, etc. 

2. Faire une réparation avec des matériaux composites, résines + fibre de verre, mastic polyester...

Après avoir envisagé sérieusement les deux options, j'ai éliminé la première car, outre l'investissement financier représenté, je n'étais pas sûr de pouvoir acquérir le savoir faire nécessaire pour la réalisation d'un travail propre.

 

Après avoir nettoyé les parties rouillées, voilà ce que cela donnait (le noir est un antirouille V33 comme premier traitement) :

On notera que j'ai également démonté le bloc ventilation et radiateur de clim, mais ceci fera l'objet d'un autre article.

 

La place passager vue de l'intérieur :

 

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et vue de dessous :

 

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Côté portière passager vu de l'intérieur :

 

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et vu de l'extérieur :

 

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Première réparation sous le véhicule, pose d'une petite tôle d'alu. Très fine, cette plaque n'a pas de vocation à remplacer une tôle d'acier mais uniquement à tenir en sandwich un mastic polyester armé (Syntofer armé)

 

Découpe et mise forme de la plaque :

 

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Pose de la plaque. Le polyester étant à prise très rapide, la première fixation a été faite avec des boulons provisoires, qui seront remplacés à terme par des rivets pop.

 

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De l'intérieur on voit maintenant la plaque mais surtout en vert le mastic qui consolide l'ensemble

 

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Deuxième étape, pose de résine et fibre de verre pour obturer les trous restant :

 

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Etape suivante, pose d'un mastic polyester non armé (Syntofer) qui sera poncé (plusieurs passages) :

 

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Après plusieurs couches (mastic, ponçage, mastic, ponçage...) pour arriver à une finition acceptable, je peux enfin passer une première couche de peinture.

La couleur est nulle, le "gris" annoncé sur la boîte est en réalité quasiment bleu, mais on verra plus tard pour fignoler (de toute façon cette partie n'est pas visible une fois les tapis réinstallés).

 

 

Au final cette peinture bleue ne me plait pas du tout.

 

Je trouve un gris, certes trop clair, mais néanmoins plus dans les "tons"... 

 

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Et voilà le travail avec les deux places avant prêtes

 

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Côté passager sur l'extérieur, c'est pas nickel nickel mais au moins c'est consolidé

 

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Quelques temps plus tard, la console centrale a été remontée et rhabillée et vient le moment de remplacer les tapis de mousse et caoutchouc qui se trouvent au pieds des deux places avant.

 

Comme c'est trop souvent le cas, impossible de se procurer des pièces d'origine. Il faut donc "inventer" une solution de remplacement. Je pense à des plaques de caoutchouc compactées qui sont vendues pour être placées sous les machines à laver. Avantages : épaisses (10 mm, éventuellement je mettrai deux épaisseurs), peu chères, et facile à découper. J'en prépare une côté conducteur, pour voir...

 

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Ça a l'air pas mal mais la surprise vient d'ailleurs.

 

En effet, après une forte pluie, je découvre une jolie piscine à la place passager. D'où vient toute cette flotte ???

 

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Pour en avoir le coeur net, je saupoudre l'emplacement avec du talc et j'attends la pluie suivante. 

Résultat : cela ne rentre pas par la porte comme je le pensais (vu que le joint de porte est en mauvais état) mais cela vient de l'avant. C'est de la flotte qui rentre par le compartiment en avant du pare-brise et qui coule ensuite à l'intérieur de l'habitacle.

Et de toute évidence c'est cette inondation qui doit exister depuis longtemps mais était invisible avec les tapis d'origine qui a causé toute cette rouille allant jusqu'à perforer les planchers.

 

Bon il va falloir investiguer devant le pare-brise, mais ça, ça va faire l'objet d'un autre article...

 

 

 

 

 



20/12/2015
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